
Depuis quelques années, les utilisations de la fabrication additive dans la mode se multiplient : que ce soit au cours de la création, de la production ou encore en magasin, l’impression 3D offre la possibilité à la mode d’élargir le champ des possibles, et séduit certains de ses créateurs. Alors, dés le début des années 2010, la technologie s’est démocratisée au fur et à mesure pour investir certains podiums, présenter de nouvelles expérimentations créatives et proposer aux consommateurs une nouvelle solution de personnalisation de masse.
Qu’est-il possible de fabriquer en utilisant l’impression 3D dans la mode aujourd’hui ?
Vêtements
Pour le moment, l’impression 3D s’applique plus facilement à des formes géométriques et des créations rigides, plutôt que des créations souples. C’est alors que les premières pièces imprimées en 3D furent des pièces “intégrales”, comme celle présentée par Iris van Herpen pendant le défilé prêt-à-porter “Crystallisation” (2011). Réalisée en collaboration avec l’architecte londonien Daniel Widrig et imprimée suivant le procédé SLS (Selective Laser Sintering).
L’impression 3D permet d’élargir les possibilités créatives. En réalité, imprimer en 3D permet de se passer de moules, et alors de parvenir à fabriquer des éléments d’une extrême finesse que l’on ne peut atteindre autrement. Malgré tout, la rigidité des matériaux ne permet que ces créations ne sortent des défilés, musées et soirées mondaines, pour l’instant. En plus, l’impression en elle-même de ces pièces prend aussi beaucoup de temps (compter 500 heures pour une robe telle que la Pangolin ci-dessus), sans tenir compte l’assemblage des différentes pièces formant la création, après l’étape d’impression.
Aujourd’hui, la majorité des vêtements “imprimés en 3D” sont formés par des systèmes de maillage dans le but de pallier à la contrainte de rigidité, comme on a pu le voir sur les collections de Danit Peleg dés 2015. Le cas Peleg est intéressant dans le sens où la jeune fille utilise des imprimantes domestiques en vue d’imprimer l’intégralité de sa collection de fin d’études – tout en ne savant rien à la technologie. Depuis, elle renouvelle l’essai en créant de nouvelles pièces, et commercialise particulièrement le premier bombé intégralement imprimé en 3D.
Challenges et avantages : qu’apporte la fabrication additive à la mode ?
Optimisation de la production, optimisation des coûts (de stockage avec l’impression sur-demande, création de formes complexes, possibilités de personnalisation, de production avec la disparition des chutes de matières, mais aussi de prototypage)… L’impression 3D permet d’ouvrir de nouveaux champs à la mode et lui permet également des avancées inconcevables avec les techniques traditionnelles.
Malgré les freins actuels (problématique environnementale, rigidité des matières, coûts et accessibilité) elle offre des perspectives intéressantes relatives à la catégorie des accessoires et est de plus en plus utilisée dans l’horlogerie, la joaillerie et certainement, dans la chaussure.
Un domaine à constater de près, dont les avancées s’effectuent à grand pas. Le cabinet de conseil Gartner place la période actuelle au tout début de sa fameuse Hypecycle for Emerging Technologies. Une période essentielle pour l’avenir de cette technologie dans le secteur de la mode, qui voit de nombreux acteurs se positionner sur le marché. Ces derniers doivent accompagner les professionnels du secteur dans l’appropriation de cette technologie, afin qu’elle soit intégrée de manière naturelle à leurs pratiques habituelles.
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