
Selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Economiques), les jeunes ne constituent pas une classe d’âge. C’est plutôt un groupe social d’individus ayant entre 15 et 25 ans. C’est-à-dire un groupe social d’adolescents et de jeunes adultes. Ce groupe n’est apparu qu’à la deuxième moitié du XXe siècle et expose des valeurs ainsi qu’une attitude commune, lesquelles ? Et quelle place occupent ces jeunes dans la société française ?
Origine et émergence du groupe « jeune »
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire de définir ce qu’est le groupe « jeune ». Généralement, le groupe jeune est marqué par la sortie de l’enfance et la transition vers l’adolescence. De là, le passage entre jeune adulte et adulte assumé se fait sur des actes d’indépendances. Indépendance financière ou de logement, entre autres. Ainsi, il y a rupture avec le groupe quand on entre dans la vie professionnelle ou quand on prend des responsabilités familiales.
Par ailleurs, l’émergence du groupe jeune est favorisée par le baby-boom. En France, depuis 1946, on a recensé environ 840 000 naissances. Ce taux de naissance a comblé le déficit démographique entrainé par la Seconde Guerre mondiale. En 1968, le nombre de personnes ayant 15 à 25 ans a augmenté et a atteint 16% de la population totale.
Un autre facteur de l’émergence du groupe : la massification de l’enseignement. Afin de former les jeunes qui augmentent en nombre, en 1958, la scolarité est obligatoire. Du moins jusqu’à 16 ans. Ce qui a entrainé une augmentation du nombre de bacheliers pour une classe d’âge précise qui était de 12% en 1962 et de plus de 60% dans les années 90.
D’un autre côté, les trente Glorieuses ont permis aux parents de travailler avec des conditions salariales élevées et aux jeunes d’obtenir des bourses. Ces jeunes ont en effet pu accéder à l’enseignement supérieur. Jusqu’en 2004, le nombre de jeunes étudiants a atteint plus de 2 millions. Et grâce à la tertiarisation de l’économie et au contexte de croissance, ¾ des jeunes ont pu trouver un emploi en tant que cadre. Ce qui leur donne une place importante dans la société.
Les valeurs partagées
Les jeunes se partagent trois grandes valeurs :
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La musique et la mode : James Dean, Marlon Brando, ce sont les modèles issus du cinéma qui ont été adoptés par les jeunes dans les années 60. Pour la musique, l’idole des jeunes était le célèbre Elvis Presley. La musique constituait un élément majeur pour la cohésion du groupe jeune. Les courants les plus marquants des années 60 sont le disco, le rock and roll, le reggae, le soul, le techno… Quant à la mode, elle n’a jamais cessé d’évoluer. Mais certains articles restent incontournables, voire indétrônables. Notamment le blouson cuir, les jeans, le tee-shirt ou encore la mini-jupe, etc.
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Le rapport avec l’univers des adultes et du sexe opposé : les établissements scolaires ont opté pour la mixité. Ce qui a entrainé une modification entre les rapports filles/garçons. Cette mixité a également contribué à la libéralisation des relations entre les sexes opposés. Quant à la relation entre la génération d’avant-guerre et les baby-boomers, le climat était assez chaud. Mais la situation n’a pu être apaisée que quand viennent les enfants des baby-boomers. C’est-à-dire dans les années 70.
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L’engagement politique : les jeunes ont reçu un niveau d’instruction élevé, et leur ouverture sur le monde a été amplifiée par la presse et la télévision. Par conséquent, le groupe jeune a dû faire face aux troubles qui secouent leur pays. Ce qui leur a aidé à se mobiliser contre les guerres. Celle du Vietnam en 1970 et d’Irak en 2000, entre autres. Par ailleurs, ces jeunes se sont aussi mobilisés contre les essais nucléaires et les pouvoirs politiques. Les manifestations des étudiants et de lycéens de 1968 en sont un exemple concret.
D’après ce que nous venons de voir, les jeunes occupent une place importante dans la société. Malheureusement, la pandémie du Covid-19 a frappé fort le monde. Ce qui va surement influencer le rôle que jouent ces jeunes dans notre société. Espérons tout simplement que l’influence sera positive.