
Parmi les lésions dues à l’endométriose pelvienne profonde, celles du torus utérin affectent la région postérieure du col utérin où se réunissent les ligaments utéro-sacrés. Dans cette moitié supérieure de la face postérieure du col utérin, la maladie se caractérise par un envahissement des ligaments utéro-sacrés. Après avoir défini ce qu’est un torus utérin, voyons quels sont les signes et symptômes de l’atteinte endométriosique du tours utérin.
Définition du torus uterin
Le torus désigne la partie postérieure de l’utérus à la jonction du col et du corps utérin, où se réunissent les deux ligaments utéro-sacrés.
L’endométriose pelvienne profonde
L’endométriose est une croissance anormale de tissu endométrial fonctionnel en dehors de la cavité utérine. Lorsque cette prolifération de lésions atteint en profondeur le péritoine (situé dans la cloison recto-vaginale), elle va également toucher le torus utérin, les ligaments utéro-sacrés et du cul-de-sac vaginal postérieur, caractérisant ainsi la survenue d’endométriose pelvienne profonde.
Voici en vidéo une explication anatomique de l’endométriose, affection de l’appareil digital féminin.
Signes et symptômes des atteintes endométriosiques des ligaments utéro-sacrés
Parmi les endométrioses pelviennes profondes, l’infiltration des ligaments utéro-sacrés est la plus fréquente. Cette infiltration peut être uni- ou bilatérale. C’est généralement dans l’atteinte bilatérale que le torus uterin est fréquemment impliqué.
Les patientes présentant une infiltration des ligaments utéros-sacrés ont pour symptômes :
- Des dysménorrhées
- Des douleurs pelviennes chroniques
- Des dyspareunie profondes
- Des troubles digestifs
- Des troubles urinaires
Quels sont les examens cliniques ?
À la différence des autres endométrioses pelviennes, les atteintes du torus utérin font spécifiquement l’objet d’examens cliniques approfondis. Comme c’est le cas de l’examen au spéculum qui permet de déceler efficacement une infiltration du cul-de-sac situé dans la zone vaginale postérieure, marquant ainsi une infiltration par des nodules d’endométriose du torus utérin. Dans le cas de douleur dyspareunies, ces dernières sont souvent réveillées par une simple palpation du nodule endométriosique.
L’examen d’IRM pelvienne
Il reste également que l’examen clinique se complète au préalable par une échographie pelvienne par voie endovaginale en vue de cartographier la présence possible d’autres lésions, soit au niveau des ovaires, de la zone digestive comme de la région digestive.
Le diagnostic d’une endométriose reste toujours une opération délicate et doit être guidée cliniquement par des spécialistes de l’endométriose pelvienne profonde.
Ces examens cliniques visent à évaluer le degré d’épaississement des lésions du torus utérin afin de pouvoir les considérer comme suffisamment pathologiques pour anticiper leur progression et réduire leurs complications par une exérèse chirurgicale. D’où l’importance de l’IRM venant compléter le bilan d’imagerie et caractériser toute l’importance et la nécessité d’un geste chirurgicale.
Quel traitement possible ?
En raison du caractère très fibreux des lésions touchant le torus utérin, un traitement semble peu efficace. C’est aussi la raison pour laquelle dans ce cas de lésions symptomatiques, altérant fortement la qualité de vie, le traitement chirurgical est davantage recommandé. Ce dernier est généralement par voie coelioscopique. Une laparotomie peut aussi être envisagée en présence d’une atteinte recto-sigmoïdienne.
Dans le cas d’atteinte isolée des ligaments utéro-sacrés, l’opération chirurgicale le plus souvent ne pose pas vraiment de grandes difficultés, à condition d’avoir pris soin de bien repérer les uretères et délimiter leurs trajets. Le sectionnement des ligaments se poursuit jusqu’à la région du torus utérin.
Les complications et autres risques liés à cette opération sont généralement les troubles urinaires. Il convient donc de bien les connaitre pour les appréhender et réduire au maximum leur survenue. C’est pourquoi également, la résection des ligaments utéro-sacrés doit en priorité être réservée aux patientes présentant des symptômes ne pouvant être traité efficacement par la prise de médicaments.