
Selon le DREES, la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, environ 30% des nouveaux chirurgiens-dentistes qui exercent et qui se sont installés en France ont suivi des formations en dentisterie à l’étranger. Au début de l’année 2016, environ 500 praticiens nouvellement formés à l’étranger ont démarré leur activité en France. Soit un taux de 31% du nombre total de nouveaux inscrits à l’ordre national des chirurgiens-dentistes. Un chiffre grandissant parce qu’en 1999, seulement 5% des nouveaux praticiens ont reçu leur formation dans un pays étranger. Un chiffre qui ne cesse d’évoluer et qui soulève une question majeure : un tel engouement est-il synonyme d’assurance qualité pour la formation qu’ils ont reçue ? Autrement dit, comment s’assurer de la qualité de la formation que ces nouveaux chirurgiens-dentistes ont eue à l’étranger ?
Les formations de médecine dentaire en Europe
Les formations des chirurgiens-dentistes en Union européenne, également appelées les études de médecine dentaire, chirurgie dentaire, odontologie ont été harmonisées. Ainsi, selon la directive 2005/36/CE du parlement européen et aussi du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, la précédente législation a été renouvelée de façon à ce que les formations des chirurgiens-dentistes remplissent les conditions minimales et prévoient leur reconnaissance automatique au sein de l’Espace économique européen. Autrement dit, les chirurgiens-dentistes qui ont obtenu leur diplôme dans une université de l’un des États membres de l’Union européenne peuvent exercer librement dans n’importe quel pays de la communauté.
La formation de médecine dentaire en Europe fait alors partie intégrante des études qui incluent le programme de Licence et de Master et qui aboutissent au diplôme en chirurgie dentaire. Dans ce cas, les formations des chirurgiens-dentistes en Europe ont une durée de 5 à 6 ans selon les pays ou les universités
En outre, ses formations peuvent être dispensées en français et en anglais, à part la langue nationale du pays où le futur chirurgien-dentiste reçoit sa formation. Mais certaines universités proposent, pour améliorer le niveau des étudiants en matières scientifiques et en connaissances linguistiques, une année préparatoire. À la fin de la formation, le nouveau diplômé peut exercer en tant que chirurgien-dentiste à Lisbonne soit dans un établissement public (dans des hôpitaux d’État) soit dans des cliniques privées. Il pourrait également envisager de continuer ses études dans une durée de 3 à 5 ans sous forme de formation pratique dans un hôpital (sous forme de résidanat).
De quelles universités les chirurgiens-dentistes d’Europe sont-ils issus ?
Tout d’abord, il est à noter que l’Union européenne est le principal fournisseur de diplôme universitaire en médecine dentaire hors de la France. En 2015, selon l’ordre national des chirurgiens-dentistes, plus de 30% des nouveaux diplômés ont obtenu leur diplôme dans un pays étranger membre de l’UE. La répartition se fait comme suit : 46% en Roumanie, 40% en Hongrie, 22% en Espagne et 17% au Portugal (source : la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques).
Cependant, on se demande s’il y a des Français parmi ces nouveaux diplômés. Aucune étude ne démontre combien d’étudiants français ont suivi des formations en chirurgie dentaire à l’étranger. Mais depuis quelques années, selon la secrétaire générale de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, plusieurs Français sont partis à l’étranger pour se former sur la chirurgie dentaire pour devenir chirurgiens-dentistes. « La majorité d’entre eux sont revenus exercer en France après leur formation », a-t-elle ajouté.
Deuxième question : pourquoi partir à l’étranger pour recevoir des formations en chirurgie dentaire ? La qualité y est-elle meilleure ? Ou est-ce une simple question de numerus clausus ? D’une part, les formations dispensées en France et à l’étranger sont comparables. Certains points les rassemblent, mais d’autres les différencient (nous verrons les détails plus tard). Par rapport au numerus clausus, dans les universités françaises, le nombre limite est de 1.200 étudiants par année. Les recalés peuvent en effet se former à l’étranger et exercer en France. Généralement dans les régions qui sont fortement dépourvues de praticiens.
La qualité des formations des chirurgiens-dentistes à l’étranger
On a vu précédemment que quelques points font la différence entre la formation en chirurgie dentaire en France et à l’étranger. Certaines destinations sont plus réputées en termes de qualité de formation. Pour les étudiants français souhaitant suivre le cursus de médecine dentaire, les universités hongroises, portugaises, roumaines et espagnoles sont les destinations phares où suivre leurs formations en chirurgie dentaire. Ces pays offrent en effet des formations de qualité, délivrent un diplôme d’État conforme à directives européennes (nécessaire pour pouvoir exercer en France par la suite) et sont accrédités par les organismes de contrôle et de vérification des établissements d’enseignement supérieur.
La formation en chirurgie dentaire au Portugal
Le Portugal et le pays d’excellence pour obtenir des formations de qualité en matière de chirurgie dentaire à Lisbonne. Pour devenir docteur en médecine dentaire et obtenir un diplôme d’État conforme aux directives européennes, ainsi d’exercer en France ou dans n’importe quel pays de l’Union européenne, l’Université EGAS MONIZ de Lisbonne est un excellent choix. C’est d’ailleurs une université qui propose des formations d’odontologie de 6 ans afin de former d’excellents praticiens. Cela à travers 1.600 heures de pratiques et plus de 450 actes cliniques exercés au sein de la clinique universitaire, mais aussi dans les hôpitaux publics de la région où les étudiants suivent leurs formations.
La formation des chirurgiens-dentistes en Hongrie
La formation en chirurgie dentaire en Hongrie est d’une durée de 5 ans et est souvent en langue anglaise. Le diplôme délivré dans les universités hongroises est reconnu en France et dans toute l’Union européenne. Les chirurgiens-dentistes diplômés des grandes universités de la Hongrie, telles que l’Université de Pécs et celle de Szeged peuvent en effet exercer en France ou dans n’importe quel pays de l’UE.
Mais la majorité des chirurgiens-dentistes hongrois exercent dans leur propre cabinet dentaire. Une des raisons pour lesquelles le tourisme dentaire en Hongrie se développe d’année en année, et pourquoi les patients français sont attirés par les soins dentaires prodigués en Hongrie.
Quelle spécialisation pour les chirurgiens-dentistes ayant suivi des formations à l’étranger ?
L’Europe est réputée pour la qualité de ses chirurgiens-dentistes. Ces derniers sont également considérés comme des praticiens pluridisciplinaires. C’est-à-dire qu’ils sont capables de réaliser et d’effectuer toutes opérations relatives à la santé dentaire. Chaque université a peut-être sa spécialité. Mais en résumé, chaque chirurgien-dentiste ayant suivi leur formation en dentisterie à l’étranger a suivi des formations de spécialisation en :
- Chirurgie maxillo-faciale,
- En orthodontie,
- En prothèses dentaires,
- En pédodontie,
- En parodontologie,
- En endodontie,
- En orthodontie et orthopédie dentofaciale,
- En chirurgie dento-alvéolaire.
Les garanties sur la qualité des formations des chirurgiens-dentistes en France et en Hongrie
Malgré la réputation du Portugal en termes de qualité de formation en chirurgie dentaire, la France et la Hongrie tiennent la première place en matière de garantie sur une formation de qualité. Il est nécessaire de soulever ce point parce que la majorité des patients français préfèrent recevoir les soins dentaires dont ils ont besoin en Hongrie alors qu’il existe des chirurgiens-dentistes qualifiés en France.
En France comme en Hongrie, quand on parle de qualité de formation, les règles sont très strictes. Ce qui leur permet de dispenser des formations de très haut niveau et de garantir la qualité des formations pour les futurs chirurgiens-dentistes. La formation des praticiens ne se résume pas en effet sur les 5 ou 6 années d’études qu’ils ont suivies. La formation continue y est obligatoire depuis juin 2006.
Pour un chirurgien-dentiste français, la formation continue est moyennement de 36 heures par an. Pour les praticiens hongrois, ils doivent suivre une formation continue d’une durée moyenne de 250 heures sur 5 ans. Soit 50 heures par an.
Les universités françaises et hongroises ont alors, d’après ce que l’on a vu plus haut, les mêmes systèmes de formations. Sauf que les universités de la Hongrie sont plus renommées et plus attractives. En même temps, elles proposent des cursus en anglais et en allemand. Ce qui leur permet d’accueillir chaque année environ 40% d’étudiants d’origine étrangère.