
Le compte de résultat récapitule toutes les charges payées et tous les produits obtenus qui auront impacté positivement ou négativement le patrimoine de l’entreprise au cours d’une période donnée.
Etant un document d’une importance primordiale, le compte de résultat interprète les performances que l’entreprise aura réalisées pendant un exercice comptable donné comme on le voit clairement dans cet article du lexique de l’entrepreneur.
Qu’est-ce que le compte de résultat ?
Il intéresse en particulier à la fois l’administration fiscale qui cherche à connaître le bénéfice engrangé par l’entreprise et les financiers ou les repreneurs potentiels qui veulent se faire une idée claire sur les performances de l’entreprise.
Tout comme le bilan, le compte de résultat se présente en deux colonnes où les charges s’inscrivent à gauche et les produits à droite. Il faudrait, par ailleurs, faire la distinction entre ces deux documents : le bilan comptable rend compte du patrimoine de l’entreprise depuis sa création, alors que le compte de résultat ne concerne qu’un exercice financier donné.
Toutefois, le bilan comptable et le compte de résultat sont deux documents qu’une entreprise se doit de publier.
Les composantes du compte de résultat
Le compte de résultat est un état financier rattaché aux comptes annuels. Il répertorie l’ensemble des charges (comptes de classe 6) et l’ensemble des produits (comptes de classe 7) se rapportant à un exercice comptable donné. L’appréciation de la performance de l’entreprise pendant un exercice précis s’identifie à une donnée appelée RESULTAT NET (bénéfice ou perte).
Quelles sont ses catégories majeures ?
Le compte de résultat est divisé en plusieurs catégories dont nous citons :
- Les opérations d’exploitation dont la différence forme le résultat d’exploitation qui constitue un véritable baromètre de mesure des performances de l’entreprise quant à l’activité normale d’un exercice donné compte non tenu de l’impact des opérations financières (emprunts, placements ou autres), et pas des opérations à caractère exceptionnel (cession d’un actif ou sommes dues suite à un litige ou incident par exemple).
- Les opérations financières dont la portée traduit la différence entre les produits financiers (revenues des titres de participation, produits de placement…) et les charges financières (intérêts sur emprunts, intérêts sur comptes courants d’associés…). Elles constituent le résultat issu des choix effectués en matière de financement (endettement/placement).
- Le résultat courant : Il est obtenu au moyen de l’addition du résultat d’exploitation et du résultat financier. Il met en évidence le degré de performance de l’entreprise.
- Les opérations exceptionnelles : Elles concernent les produits et les charges qui n’ont pas de lien avec l’activité normale de l’entreprise dont :
Pour les produits : les produits qui sont reçus au titre de sinistres ou de procès, les produits qui sont liés aux cessions d’actifs ou liés aux exercices antérieurs et aux subventions d’investissements…)
Pour les charges : les charges qui sont liées aux litiges, aux amendes, aux pénalités, aux exercices antérieurs, aux créances clients irrécouvrables ou aux cessions d’actifs…).
A ce niveau, le résultat exceptionnel dégagé impacte le résultat de l’exercice alors qu’il ne trouve pas sa source dans l’activité courante en question. C’est donc un résultat exceptionnel qui donne des éléments exceptionnels significatifs, mais engendrant un résultat d’exercice pas très pertinent.
- L’impôt sur les bénéfices : Il figure sur le compte de résultat seulement si l’entreprise est soumise à l’impôt sur les sociétés.
Le résultat net est en fait le résultat de l’exercice qui correspond à l’équation suivante :
Résultat courant + le résultat exceptionnel – l’impôt sur les bénéfices
Ce résultat est repris au bilan dans la rubrique des capitaux propres.
En quoi le compte de résultat est-il important ?
Le compte de résultat est un document qui renseigne sur la santé financière de l’entreprise et qui permet de savoir si courant l’exercice écoulé, l’entreprise s’est enrichie ou a perdu de la valeur.
C’est également un document comptable qui permet de dégager des ratios et des indicateurs financiers importants à l’instar :
- Du taux de la marge commerciale comme pour les entreprises de négoce.
- Du taux de la marge de production comme pour les entreprises de production.
Ces deux taux constituent un indicateur de performance de l’entreprise par rapport aux statistiques du secteur ou par rapport aux performances enregistrées par certains concurrents. Ils sont aussi un moyen qui permet d’évaluer efficacement la politique commerciale d’une entreprise.
Des ratios de la productivité du personnel comme :
- La valeur ajoutée moyenne produite par un salarié permanent.
- Les Charges du personnel assumées si elles génèrent une valeur ajoutée suffisante ou pas.
- Du taux des frais financiers qui sont calculés de la sorte : Charges financières / Excédent Brut d’Exploitation (EBE). Ce taux évalue l’équilibre entre la rentabilité et le coût du financement. L’idéal serait qu’il soit inférieur à 50%. S’il est supérieur à 50 %, cela signifierait que la moitié de la rentabilité économique de l’entreprise est absorbée par le coût de l’endettement.
- Du taux de rentabilité des fonds propres qui est obtenu moyennant l’opération suivante : résultat net/ capitaux propres. Il mesure les gains générés par la société grâce à l’argent injecté par les associés. Cet indicateur est primordial dans la mesure où il met en exergue l’attractivité d’une entreprise pour les financeurs et les repreneurs potentiels.

La publication du compte de résultat d’une entreprise émane d’une volonté de transparence qui vise à instaurer un climat de confiance entre les composantes internes de l’entreprise (direction et personnel) et pas moins aussi entre l’entreprise et les parties externes ayant une situation d’ayant droit : administration fiscale, actionnaire, banquiers, fournisseurs, etc.